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8 octobre 2010 5 08 /10 /octobre /2010 23:07

I. Evaluation d'un événement et coping

I.1> Principe

L’évaluation primaire c’est analyser, étudier et prendre conscience les facteurs environnementaux (la réalité:  c'est à dire caractéristiques de la situation, soutien social) . Puis l’évaluation secondaire c’est l’évaluation des ressources personnelles (croyances, LOC, traits de personnalité). Cette transaction, ou évaluation de l’environnement face aux ressources personnelles donne lieu aux stratégies de coping.

 

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Le sujet pour faire son évaluation confronte donc l'environnement à ses ressources personnelles.


Environnement (évaluation primaire): L'environnement. J'évalue le niveau de familiarité de la situation (est elle nouvelle ou familière?), le soutien social (qui est là autour de moi pour me soutenir? Pour m'aider?)
Ressources personnelles (évaluation secondaire): Quels sont les moyens dont je dispose pour résoudre cette situation?
On y trouve les croyances (est ce que je crois pouvoir résoudre le problème ou non?) ,le LOC (est ce que je contrôle la situation ou elle m'échappe?), la satisfaction que je vais tirer du soutien social ou autre (par ex: puis je compter sur mon entourage quand je rencontre des évènements difficiles?), la méta-cognition.

Quand le sujet fait la transaction on est dans une prise de décision. Le coping est un modèle de prise de décision.

 

I.2>Quelques exemples de stratégies


Des stratégies qui vont modifier l'attention (ressource cognitive): l'attention est focalisée et on alloue donc cette ressource cognitive à une autre situation. Selon la perception de la situation (désespérante, on peut la résoudre) on va soit se focaliser sur le problème (vigilance) ou engager l'attention ailleurs (évitement). On va focaliser l'attention pour réduire la tension.

Des stratégies altérant la signification de l'évènement: l'objectif est de modifier la perception. Il y a la prise de distance. Je rentre du travail,je rencontre ma femme, mon boss m'adonné trop de dossiers à remplir et je n'en peux plus. Je risque d'être désagréable. Je vais me dire soit « je me calme, je prend du recul sinon je vais ne pas bien évaluer cognitivement la situation et je risque d'engager une discussion houleuse avec ma femme» et c'est la prise de distance. La surévaluation des aspects positifs: je vais mettre en avant les aspects positifs de la source de stress pour mieux la vivre ("Finalement avec tous ce travail supplémentaire que m'a donné mon patron je ne vais pas tarder à avoir une augmentation")

Des stratégies qui modifient activement la situation. Il y a la confrontation (je peux résoudre ce problème et donc je m'y confronte) ou l'élaboration de plans d'action (avant de me jeter dans la gueule du loup je réfléchis aux différentes étapes à mettre en oeuvre afin de réussir au mieux..

 

I.3>A retenir aussi/A ne pas oublier


Mais il y a aussi un processus de réévaluation une fois qu'on a opéré une transaction ("Je pensais avoir une augmentation avec tout le travail supplémentaire que je fais mais ce n'est pas le cas"), finalement je perçois la conséquence (mauvaise stratégie: "jamais mon boss ne me donnera une augmentation je rêve") donc je la réintègre dans l'évaluation de l'évènemen ("tiens pourquoi je changerais pas de job?")

Donc dans un processus de coping plusieurs évènements peuvent se suivre. Il peut y avoir un coping de vigilance suivi d'une confrontation ou d'un évitement.

Donc on distingue un processus (quelque chose qui évolue dans le temps étape par étape) du coping (moment où le problème apparaît jusqu'au moment de sa disparition) et ce processus de coping va être jalonnée de plusieurs stratégies de coping (je mets en place un coping, je réévalue et je dis je maintiens la stratégie ou je la modifie).

Un processus de coping n'est jamais vraiment le même cependant il peut être plus ou moins semblable quand on rencontre une situation très similaire à une autre.

 

II. Variables explicatives
II.1> Modérateurs

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La variable Z modère le lien direct de X à Y.

 

Exemple: par rapport au coping disons X une situation (situation dangereuse à cause de voyous quand je passe sur le trottoir) qui va induire Y (coping évitant). Imaginons variable Z (des copains vont arriver dans 30 secondes) il y a de fortes chances que cette variable viennent modifier le lien et réduire le lien (moins de réponse évitante).

II.2> Médiateurs

 

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Maintenant Z ne fait pas qu' accentuer ou diminuer ce lien, il le médiatise. Il n'y a pas de lien direct entre X et Y.
Ici X n'a jamais touché Y, cette force X on lui donne de l'énergie qui se transfère sur Z puis sur Y. Le mouvement de X va avoir une effet sur Y via Z (exemple des dominos, le premier active le deuxième qui active le troisième, sans le deuxième le premier ne peut activer le troisième directement.) En fait il n'y a jamais de contact direct entre X et Y mais Z le médiatise.

Que prédit cette logique? Elle prédit que même si on fait face à un nombre d'évènements difficiles. Malgré la difficulté du problème X stressant, en z il y a le stress perçu qui est médiateur du comportement qu'on va adopter. Donc z est la perception du stress (fort ou faible). Une personne peut évaluer les conséquences différemment que nous. Donc le stress perçu va médiatiser les conséquences de X sur Y.
Le coping serait Y, le Z le stress perçu et X le stresseur.

 

II. Deux types d'approches
II.1> Approche des prédicteurs (ou modérateurs)
II.1.1> Principe

Un modérateur est un facteur à risque. Modèle interactionniste (personnalité * environnement).
Dans quelle mesure certains facteurs interagissent ensemble et vont s'influencer?

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            Prédicteurs

 

L'approche des modérateurs (qui seront dits aussi prédicteurs) va voir si le sujet ne va pas rehausser les conséquences de ceux-ci. Une personne vieillissante sera d'autant plus émotive qu'elle sera de type « anxieux ».

Ici alors, on ne peut pas inverser l'âge comme modérateur (on ne peut pas lui redonner 20 ans) mais regarder les facteurs psychologiques qui viennent expliquer l'ajustement. On va chercher et essayer de résoudre du côté de la personnalité. Bien que toutes les variables (âge , sexe) ont une influence les une sur les autres.

Dans l'absolu tout cela peut s'étudier empiriquement (questionnaires), donc on peut opérationnaliser tout ceci, on verra si le sujet à plus ou moins de risque de se focaliser ou non sur les aspect  émotionnels.
On saura comment le sujet va réagir mais pas comment il fonctionne.

II.2.2> L'approche des prédicteurs (modérateurs) : une approche descriptive


La mise en évidence d'une interaction statistique n'est pas suffisante pour expliquer l'origine dans la fonctionnement psychologique de cet effet. Ces variables déterminent dans quel cas les effets de certaines VI apparaissent. Par exemple l'isolement et le fait d'avoir un premier enfant constituent un facteur de risque de dépression postpartum.

Montrer dans quel cas une variable influence un phénomène psychopathologique. On n'explique pas, on décrit.



II.2> Approche transactionnelle: approche des médiateurs

Pus tard on a aussi basculé sur l'approche des médiateurs sur le fait que Tout individu est un agent actif car il peut interpréter la situation, agir sur elle, se modifier en retour. => Les médiateurs modifient la première évaluation de la situation.

II.2.1> Principe


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Avec l'approche des médiateurs on considère donc qu'un individu est actif, on va percevoir activement, interpréter et agir activement. Le but est d'étudier et opérationnaliser ces facteurs.

On l'a vu les variables modératrices seront des prédicteurs. Ces modérateurs viennent affecter les comportements VIA LES MEDIATEURS (ce qui va concerner perception, évaluation subjective de l'événement comme STRESS  PERCU, contrôle PERCU.

Selon le stress perçu et le contrôle perçu on devra adopter les stratégies de coping (émotionnels,, cognitifs, comportementaux) qui nous semblent les plus efficaces.
L'approche transactionnelle du stress est une approche des médiateurs. Des variables médiatisent les impact d'un événement...

II.2.2> Approche transactionnelle: une approche exploratoire

Cette approche renvoie à l'intervention d'une variable active de l'organisme entre le stimulus et la réponse ( pour reprendre le même exemple:  Les médiateurs comme l'isolement peuvent prédire la dépression post partum ce sont des prédicteurs, mais elle serait expliquée par la représentation que la femme se fait de la maternité qui serait le médiateur).
Les variables médiatrices expliquent le COMMENT ou POURQUOI les effets des VD (comportements) apparaissent...

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